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Notre voyage en Inde et en Australie (octobre -> décembre 2004)

Photo prise à Jaipur

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Carte de l'Inde (© Lonely Planet)

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Carte de l'Australie (© Lonely Planet)

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Jeudi 28 Octobre 2004.

Le supermarche du sublime

Jaisalmer est ma premiere reele deception de ce voyage.
La version officielle, d'abord :
Aux portes du desert du Thar, la forteresse de Jaisalmer, semble surgir du sable au milieu d'une etendue aride et majestueuse. Les teintes de sable de ses murailles, passant par toutes les nuances de l'ocre au fur et a mesure de la journee, les etroites ruelles entourees d'havelis aux facades finement sculptees comme de la dentelle, en font une des cites les plus magique du Rajasthan.
Bon, ca c'est le genre de description qu'on peut lire dans un guide et qui est, objectivement, vraie mais qui occulte l'autre visage de la ville.

La version officieuse, maintenant :
Avant l'arrivee a la gare routiere, des rabateurs grimpent dans le bus pour proposer hotels, guest house, rickshaw, excurions dans le desert...
L'arrivee proprement dite se resume a une incroyable confusion : c'est a present une veritable armee qui assaille le voyageur deja passablement epuise par de longues heures de transport. "Don't trust anybody", "20 rupees by rickshaw to go anyplace you want", "Camel ride ?" "Hello my friend", "want to go to the desert ?", "Best guest house in town, specila price for you"... Tout cela hurle par 15 individus a moustache qui essayent d'agripper votre sac pour le mettre, sans votre consentement et malgre vos energiques protestations, dans leur vehicule.
Les guides touristiques avertissent assez justement du cirque qui attends le voyageur, c'est donc au final plutot amusant, quoique de mauvaise augure pour celui qui comptait se reposer dans une cite du desert.
La vraie deception, c'est la ville. Certes, c'est magnifique, mais en Inde on s'habitue vite au sublime... Non, le vrai probleme, c'est ce qu'est devenue la cite : une sorte d'immense supermarche du souvenir. A l'interieur de la forteresse, qui constitue le coeur de la ville, toutes les maisons, ou presque, sont recouvertes sur deux metres de haut de tissus, tapis, chemises, livres, souvenirs et autres objets divers (rouleaux de PQ, bouteilles d'eau, paquets de cigarettes, livres) qui cachent la quasi totalite des maisons et de la perspective qu'offre les ruelles. A chacune de ces maisons-boutiques, on se fait proposer, tres souvent dans un francais approximatif (ils ne parlent pas francais, juste quelques phrases deversees mecaniquement) la liste des articles cites plus haut, plus quelques services (bureau de change, Internet....).
Certes, rien d'agressif, mais c'est le continuel de la situation qui est, a la longue, assez agacant. Aucune chance de s'immerger dans la ville : 5 fois par minute, on est sollicite. Imaginez ce que ca donne lors d'une promenade de quelques heures.
A la tombee de la nuit, une fois les marchandises remballees, la ville retrouve sa physionomie originelle, paisible et majestueuse.

Alexandre | 08 h 18 | Rubrique : Actualités | Màj : 29/10/04 à 05 h 28

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