Paris Bombay Sydney

Des le premier coup d'oeil, j'ai aime Sydney (la ville bien sur, pas l'animateur d'emission de hip-hop). C'est une ville incroyablement facile a apprecier et dans laquelle on se sent a l'aise instantanement.
La lumiere, a la fois vive et douce, la coexistence harmonieuse de l'architecture ancienne et moderne et surtout la beaute des innombrables perspectives qui s'offrent au regard au detour des rues : voila les premieres choses que j'ai remarque lors du trajet entre l'aeroport et Chatswood, respectivement au sud et au nord de l'aglomeration.
C'est une belle ville, mais d'une beaute naturelle, sans ostentation, une ville qui reussit a reunir, dans un espace finalement assez restreint, l'urbain et la nature.
C'est une ville qui ressemble a ses habitants : a la fois decontracte et dynamique. Et puis c'est un pays recent l'Australie, donc evolution permanente. On a pas l'impression que la ville est aussi figee que les cites europeennes qui semblent parfois trainer leur Histoire comme un boulet, incapable de se transformer par peur de perdre leur ame. Ici rien de tel, car c'est maintenant que l'histoire est en train de se construire.

Quel contraste aussi avec les villes indiennes qui ne se laissent pas aimer instantanement. D'ailleurs les villes indiennes ne sont pas fait pour etre belles, mais pour qu'un maximum de gens, d'animaux et de vehicules s'y entassent. Il faut du temps, de la patience et de la curiosite pour apprecier une ville. Il faut d'abord integrer la misere (l'Inde des campagnes est pauvre, d'accord, mais les villes transpirent la misere. C'est une nuance de taille), la crasse, la pollution, le bruit. Apres, peut etre, on peut commencer a voir autre chose qu'un simple bordel delabre. Et encore, pas toutes les villes : Bombay, par exemple, vaut la peine qu'on passe outre les premieres terribles impressions (l'arrivee en taxi dans les faubourgs c'est une traversee, sur une dizaine de kilometres, du plus grand bidonville d'Asie. Le premier contact avec l'Inde est donc, pour le voyageur "puceau", plutot rude) : chaque quartier possede une atmosphere qui lui est propre (enfin propre, c'est vite dit) et qui peut, oui, etre charmante...
Ahmedabad, Kota, Jaipur, Agra, au contraire, on a envie d'en partir en y arrivant. On visite les monuments "incontournables" et on s'en va des que possible.

Tout cela pour vous dire que nous voyons notre voyage en Inde et en Australie comme deux voyages bien distincts, et non comme deux etapes d'un meme sejour. Une semaine en Australie et l'Inde semble deja si loin...